Edward est le fils d’un prince héritier africain s’étant entiché d’une jeune Anglaise à la beauté sans pareille. L’union d’un amour profond et sincère, mais surtout dramatique ! Son père ne pouvait épouser une femme sans titre, une femme de peuple. Il lui fallait une dame, une vraie ! Mais il était trop tard, le mal était fait, Edward était né. Les parents du prince tuèrent la mère et firent adopter l’enfant loin de son pays natal, l’Amérique.
Il grandit dans une famille avec six autres enfants, avec des tuteurs extrêmement sévères. C’est pour cela, qu’une nuit, il s’échappa de chez lui pour vivre sa propre vie, loin de ces gens immondes.
Voilà son histoire.
Enfin, l’histoire qu’il est capable de raconter à ses victimes. Attirant leurs pitiés pour les avoir dans la poche.
En réalité, Edward est né en Angleterre, d’une mère effectivement Anglaise et d’un père afro-antigua vivant sur le sol anglais depuis plusieurs générations. Lui est psychologue et elle est serveuse dans un petit restaurant. Bien moins romantique que cette histoire de prince et de paysanne.
Il a toujours été un bon élève et très tôt un bon menteur. Son père, parlant beaucoup de psychologie à la maison, lui donnait sans le vouloir des solutions pour manipuler le commun des mortels. Bien sûr, rien de bien méchant. Des histoires de bonbons, de billes et autres cartes Pokémon.
La petite famille ne vivait pas dans un quartier très riche, malgré le travail du père. La mère ne voulant pas “prendre la grosse tête” et faire de son fils un “gosse de riche”, disait-elle. Et Edward n’en est jamais devenu un. Non, loin de là ! À la place, après ses études, il a préféré arnaquer les p’titx vieux, puis les personnes déjà un peu plus aisé. Son sourire charmeur de jeune adulte et son corps très bien entretenu faisaient de lui un don juan. Ce qui le différenciait du gigolo était qu’il n’allait jamais plus loin que la flatterie avec ses victimes… sauf exception. Il faisait croire à ses parent qu’il avait un petit boulot dans l’aide à la personne, qu’il allait donner un coup de main aux personnes en difficulté. Une partie de l’argent qu’il “gagnait”, il le donnait aux associations de son quartier.
Son petit manège dura quelques années, jusqu’à ce qu’il est beaucoup trop de mari‧e‧s jalou‧x‧es aux fesses. Prétextant un voyage entre potes, il fit ses valises en direction d’un patelin pris au hasard, loin de chez lui, au état-unis. Il savait qu’on ne le retrouverait pas là-bas.
Ce fut ainsi qu’Edward Lawson se retrouva a Red Hawk, loin de sa famille, sans la nationalité américaine. Il lui fallut 5 ans de résidence au pays, un p’tit boulot légale et un p’tit appartement miteux pour finalement pouvoir avoir cette nationalité. 5 ans à ne pas pouvoir faire ce pour quoi il était né, arnaquer. Il aurait pu trouver un boulot dans le commerce, vendre des matelas sur les marchés. Non, il a été surveillant dans un lycée. Il s’y plaisait, mais au bout de la cinquième année, commençait sérieusement à s'ennuyer.
Une fois la naturalisation faite, il reprit ses petites activités, un peu plus discrètement que la dernière fois. Nouvelle histoire, nouveau nom et surtout, un plus large choix de victimes, tapant directement de grosses entreprises. Mais comme toujours, il donnait une partie à des associations ou à des habitants dans le besoin.