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It’ll be okay ; Priam

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Giulia Bartonelli
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Giulia était assise dans sa classe , profitant de ses deux heures sans élèves pour corriger les copies du devoir de ce matin. Elle préférait toujours s’avancer sur son travail. Quand elle voyait son compagnon sous ses piles de devoirs à corriger en retard , elle était satisfaite d’avoir prit cette habitude le plus tôt possible. L’évaluation était satisfaisante ce qui donnait le sourire à l’italienne. Même si elle était parfois rude avec eux , elle était toujours fière de remarquer leurs progrès. La fin d’année arrivait et ils avaient cessé d’écrire des inepties. Alors qu’elle finissait d’annoter une nouvelle copie des cris dans le couloir l’alertèrent. A cette heure , les élèves devaient simplement aller d’un cours à l’autre mais la jeune femme savait à quel point ils pouvaient se rendre bruyant lors de ces déplacements. La jeune femme ouvrit la porte , prête à demander aux élèves de baisser le volume par respect pour les autres mais l’amas d’élèves était bien plus conséquent que prévu. Giulia ne mit pas longtemps à comprendre quand elle vit la foule s’écarter pour elle. Au centre d’un cercle d’élève deux autres étaient en train de se battre. « -Arrêtez ça tout de suite ! » la professeure bouscula deux élèves pour s’interposer entre eux. Elle attrapa les deux garçons , s’interposant entre eux de ses mains pour les éloigner. Mais la puberté les avaient rendus plus costaud qu’elle et elle mit un certain temps avant de les éloigner l’un de l’autre. Un coup de poing passa devant son visage mais le coup de pied en réponse atterrit directement dans son ventre. Elle grimaça alors que d’autres élèves - sans doute des amis des garçons - virent l’aider pour les séparer. Elle les remercia , réajustant ses cheveux et demanda a la foule de retourner vaquer à ses occupations. Les deux coupables , adossés au mur ne disaient plus rien. « -Vous deux. Dans le bureau du proviseur. Immédiatement. J’espère que vous avez des raisons  valables de vous comporter comme des sauvages. » Elle les attrapa pour les entraîner vers le bureau de la direction.

Une fois les deux énergumènes déposées , elle prit le temps de souffler. Les bagarres adolescentes étaient fréquentes mais les gérer était toujours pénible. La professeure retourna vers sa classe mais devant la porte , la douleur dans son ventre revint comme un éclair. Elle se plia en deux. La douleur irradiait de l’endroit où elle avait reçu le coup de pied quelques minutes avant. Elle souffla doucement , essayant d’apaiser la douleur quand elle sentit quelque chose couler entre ses jambes. Paniquée , l’italienne se mit à courir jusqu’aux toilettes les plus proches.

***

Elle bouscula une élève , s’excusant au passage. Elle était paniquée , le regard perdue. Les larmes au bord des yeux. Priam n’était pas dans sa salle. Elle poussa la porte de la salle des professeurs mais celle ci était déserte. Elle se rendit à la vie scolaire espérant trouver Yasiel mais ce dernier n’était pas là. Du sang. C’était du sang qu’elle perdait. Du sang et une douleur au ventre qui ne s’atténuait pas. Elle était en train de faire une fausse couche. Quoi d’autre ? Elle voulu courir à la bibliothèque. Peut être que son petit ami avait emmené sa classe la bas mais elle ne parvînt pas à atteindre l’escalier. La douleur trop vive la força a s’arrêter , s’écroulant contre le mur , de tenant le ventre à deux mains. « - Mademoiselle Bartonelli ? » une voix douce l’interpella timidement. Elle leva les yeux. Leila était dans sa classe l’année dernière. C’était une jeune femme que Giulia avait adoré avoir. « -Vous allez bien ? Je peux faire quelque chose ? » elle était dans la classe de Priam cette année. Peut être qu’elle savait où le trouver. « -Monsieur.. Whitaker… » son souffle était saccadé. Mélange entre la course à travers les couloirs et les douleurs qui cognaient dans son ventre. « -Tu.. tu peux trouver monsieur .. Whi.. » elle se tordit , sentant de nouveau le sang couler entre ses jambes. Les larmes se ruaient à ses yeux. « -Oui. Ne bougez pas. Je vais chercher de l’aide ». L’adolescente laissa son sac à côté de l’italienne et partie en courant escaladant les volées de marches pour pousser la porte de la bibliothèque.
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Priam Whitaker
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It'll be okay@Giulia Bartonelli et Priam ; 25 mai 2024. Après des jours de pluies s'étant abattue sur la ville, il faisait enfin beau. Pour Priam, il était hors de question de rester enfermé dans une salle de classe. C'est pour cela qu'il proposa à ses élèves de faire cours à l'extérieur, idée qui fut accueillie positivement. Le professeur savait que le directeur ne serait pas d'accord, pour des histoires de sécurité, allergies et autres. Mais il suffisait de ne rien dire et ça réglait le problème.

Ils étaient biens ainsi, ainsi sur l'herbe, dans le parc du lycée, profitant de la chaleur et plein air. Parler de Shakespeare, les rayons du soleil sur le visage, les lunettes de soleil sur le nez, donnait l'impression d'être en vacances. Priam avait hâte que ces dernières arrivent. Il adorait son métier, mais il voulait profiter de ces jours libres avec Giulia et Timmy. Surtout, il était impatient de préparer l'arrivée du bébé, aller dans les magasins de puériculture, emménager la chambre... Rien que d'y penser, il se sentait comblé de bonheur.

Priam était en train de parler d'un chapitre du Roi Lear, quand Leila, une de ses élèves, arriva en courant, un air inquiet sur le visage. "Monsieur Whitaker, Monsieur Whitaker ! Il y a Miss Bartonelli qui vous cherche ! Elle est en train de saigner, je..." Le sang de Priam ne fit qu'un tour et son visage devient aussi livide. "Où est-elle ?" arriva-t-il à articuler alors que la peur le gagnait.

Il abandonna sa classe. Il se souciait peu de ce qui pouvait arriver et c'était le dernier de ses soucis. Il couru aussi vite qu'il pouvait en direction de la bibliothèque. Son cœur était en train de s'emballer. Lui qui gardait son calme en toute permanence était en train de paniquer. En arrivant dans la bibliothèque, il vit aussitôt Giulia assise contre un mur et se précipita à ses côtés. "Giulia ?! Qu'est-ce qui s'est passé ?" Priam vit le sang entre les jambes  de l'Italienne et il commença à imaginer le pire. Bordel. Pitié. Tout sauf ça. Il ne s'en remettrait jamais s'il devait arriver quelque chose au bébé et il savait qu'il en serait de même pour Giulia. Lui qui continuait à répéter que tout irait bien, lui qui n'arrêtait pas de se projeter dans l'avenir, se voyant déjà tenir l'enfant dans ses bras. Sa gorge se serra alors que les larmes commencèrent à monter aux yeux. Il les essuya rapidement. Pour le moment, il devait s'efforcer de se calmer et d'être lucide pour aider Giulia. "Je t'amène aux urgences tout de suite !" dit-il l'attrapant par les épaules pour l'aider doucement à se lever. Il regarda autour de lui, songeant à prendre une des chaises de bureau pour faire office de fauteuil roulant. Vu son état, il fallait éviter que Giulia marche.



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Depuis combien de temps Leila était-elle partie ? Giulia avait perdue la notion du temps, elle se cramponnait a elle même, comme si elle était en train de se noyer. Elle cherchait de l'air, elle ne sentait plus ce dernier pénétrer ses poumons. Elle commençait a voir flou, uniquement ses mains rougis par le sang qu'elle perdait de plus en plus. Elle suffoquait. Elle tenta d'inspirer mais l'air ne lui procura pas le soulagement qu'il était censé lui offrir. Elle était en train de faire une crise de panique. Elle reconnaissait les symptômes pour en avoir gérer déjà plusieurs fois. Elle chercha un moyen de se relever mais son corps était simplement paralysé, adossé contre ce mur , elle ne pouvait pas s'enfuir. Elle voulait de l'air, elle voulait Priam, elle voulait que le cauchemar s'arrête. Combien de temps ? Une éternité après, du moins c'est ce qui lui semblait elle entendit des pas précipité vernir vers elle, dévaler les marches. Priam. Le simple son de sa voix suffit à la ramener un peu à la surface. Même si elle manquait toujours d'air.  "-Le..ba..Je.." elle balbutia incapable de calmer suffisamment les tambourinements de son coeur pour reprendre ses esprits. "-Un coup de pied..." elle geint plus qu'elle ne parla réellement et il lui sembla entendre un élève expliquer la situation a Priam. Peut-être Leila. Elle agita la main dans le vide, à la recherche de celle de son amant. Elle voulait sentir sa présence, tout ce cauchemar semblait si irréel. "-Je.. je.. suis..." elle était désolée mais les larmes qui dévalèrent ses joues emportèrent avec elles les derniers mots.

La foule autour d'eux commença a se faire dense et Giulia sentit la panique reprendre de l'importance. Maintenant, elle se retrouvait dans un état de vulnérabilité qui la mettait mal à l'aise. Elle n'aimait pas être le centre de l'attention de cette façon là. Elle ne voulait pas qu'on la voit comme ça, pas les élèves, pas ses collègues. Non, ce moment, cette douleur, elle ne voulait que Priam a ses côtés. Elle sentit ses bras l'aider à se relever, l'installant sur une des chaises de bureaux qui roulait. Un professeur en avait sortie une de sa classe, alerté par les bruits dans le couloirs. Elle ferma les yeux, cherchant de nouveau la main de la seule personne dont elle nécessitait la présence. Il était courageux, bien plus qu'elle à ce moment précis. Elle attrapa ses doigts dans les siens, les serra avec reconnaissance mais elle pu sentir les tremblement dans ses paumes. Il avait peur lui aussi, mais il s'efforçait de ne rien montrer. Une autre main attrapa la sienne, une main qu'elle ne reconnu pas mais le son de la voix oui. Donna, de sa voix nasillarde de petite souris était en train de lui caresser les cheveux en tentant de la rassurer. Donna n'était pas méchante, mais elle était spéciale a sa façon et Priam et elle prenait plaisir à se moquer gentiment d'elle dans son dos. Elle était devenue une source de blague même si parfois elle se montrait envahissante.  Elle caressa les cheveux de Giulia adressant des paroles qui se voulait sans doute bienveillante, Donna était comme ça mais ce n'était pas ce don la jeune femme avait besoin. Elle perdait du sang, elle pleurait, et elle ne voulait surtout pas qu'on la touche. Donna elle, parlait, parlait, sans s'arrêter. "-MAIS TA GUEULE DONNA ! NE ME TOUCHE PAS! TOUT LE MONDE S'EN FOU DE TA COUSINE QUI A VECUT ÇA ! JE M'EN FOU , J'EN AI RIEN A FOUTRE ALORS FERME TA PUTAIN DE GRANDE GUEULE ! " la voix de Giulia se fit plus forte et le bruit de la foule s'arrêta net. Elle ne s'était jamais montrée aussi vulgaire, encore moins devant ses élèves mais c'était la panique qui parlait , plus que la raison. Donna se stoppa, la regarda comme si elle était outrée et recula de sa démarche un peu gauche.

Le temps parut suspendu quelques instants comme si tout le monde ne regardait qu'eux à présent. Heureusement, l'un des collègues de langue s'interposa doucement, demandant a tout le monde de reprendre son calme, aussitôt imité par d'autre. Reconnaissante, elle entendit des collègues écarter l'attroupement des curieux et demander à chacun de retourner en cours ou à ses activité. Le calme qui revint apaisa le manque d'air de l'italienne. Elle inspira doucement, posant une main anxieuse sur son ventre. Etait-il déjà trop tard ? Elle se mit a reprendre le rythme de sa respiration, tentant de caler ses inspirations sur celle de Priam qui poussait la chaise mais tout battait encore trop vite en elle.
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It'll be okay@Giulia Bartonelli et Priam ; 25 mai 2024.Priam, qui était connu pour être d'un calme olympien, était paniqué. Il courait dans les couloirs du lycée comme il n'avait jamais couru avant. Il voulait retrouver Giulia au plus vite. Il avait peur, une peur qu'il n'avait jamais connue auparavant. En arrivant à la bibliothèque, il se précipita aussitôt aux côtés de Giulia. Il lui attrapa aussitôt les mains, les nouant aux siennes, lui montrant qu'il était présent, essayant de la rassurer. "Je suis là Giulia. Je suis là. Ça..." Il voulait lui dire que ça allait aller, mais les mots se coincèrent dans sa gorge. Il ne pouvait pas lui dire ça. Il n'en savait rien.

Giulia avait du mal à parler, sa respiration était saccadée. Priam lui caressa les cheveux, il se sentait impuissant. "Giulia, essaye de câler ta respiration sur la mienne..." Il lui semblait reconnaitre les signes de la crise d'angoisse, mais il ne savait pas du tout comment faire pour les calmer. Il espérait que ce qu'il proposait aller aider Giulia et surtout, ne pas empirer les choses. Il continuait à lui caresser les cheveux, le dos, il voulait l'apaiser du plus qu'il puisse, même si lui-même était paniqué. Mais il se devait de garder son calme, pour Giulia. Il n'osait imaginer à quel point elle devait être effrayée. Il ne s'était pas rendu compte, mais il avait posé sa main sur le ventre de l'Italienne, comme s'il avait besoin de sentir la présence de leur enfant, même si ce dernier ne devait pas être plus grand qu'une olive.

La jeune lycéenne qui l'avait prévenu arriva à ses côtés. On voyait dans son regard qu'elle était terrifiée. Elle était pâle, surement à cause de la vue de ce sang. "C'est Jason et Sidney. Ils se sont battus et Miss Bartonelli les a séparés et elle s'est pris un coup de pieds... Qu'est-ce qui lui arrive ?" Priam ne répondit pas et serra la mâchoire alors qu'il essaya de calmer la colère qui montait en lui. Tout cela arrivait à cause de deux stupides lycéens qui ne pouvaient pas communiquer autrement qu'en se tapant dessus ?

Le cœur du professeur tapait dans ses tempes, ses mains étaient moites et il avait l'impression qu'une chape de plomb pesait sur ses épaules. Une foule commençait à s'agglutiner autour d'eux, avec des murmures, un regard inquiet. Même si Priam essayait de se maitriser, il commençait à sentir une pointe d'énervement monter. "Poussez-vous. Elle a besoin d'espace !" dit-il, faisant un geste de la main, espérant que toutes ces personnes partent. Mais personne ne bougeait. Est-ce qu'ils étaient débiles ? Ne voyaient-ils pas que la situation était suffisamment catastrophique comme ça. L'un des professeurs l'aida à porter Giulia pour la mettre sur une des chaises à roulettes. Sa main restant cramponnée à celle de Priam. "Ne t'inquiète pas, je ne te lâche pas." Lui dire de ne pas s'inquiéter... C'était facile à dire, alors que Giulia devait être affolée à l'idée de perdre leur enfant. Tout comme lui.

Une personne poussa la foule pour arriver aux côtés de Giulia. "Oh mon Dieu ! Ma pauvre petite Giulia ?! Qu'est-ce qui t'arrive ?" Elle poussa Priam, essayant d'attraper les mains de Giulia avant de commencer à chouiner. "Donna, je ne pense pas que..." Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase, Donna monopolisait déjà l'attention, déversant un flot de paroles. Il allait la repousser, lui demander de partir, mais ce fut la voix de Giulia qui claqua dans l'air. Un silence s'installa dans la bibliothèque tandis que Donna regardait l'Italienne avec un air ébahi, tel un poisson hors de l'eau. Priam ne pouvait pas en vouloir à Giulia d'avoir perdu son sang-froid, il était à deux doigts de faire la même chose. Au moins cela eut pour effet de calmer la foule. "Je pense qu'il faut nous laisser maintenant..." La foule commença à se disperser. Il n'eut que deux ou trois professeurs qui restèrent aux côtés de Priam pour l'aider.

Le Britannique se précipita vers la voiture, porta Giulia pour la mettre sur le siège passager. Il lui reprit à nouveau la main, regardant son amante, essayant de montrer que tout irait bien, même s'il était à deux doigts de fondre en larme et de s'écrouler. "Giulia, je suis sûr que cet enfant est aussi fort que sa maman." Même si, au début, il ne voulait pas le dire. Même s'il avait peur que cela n'empire les choses, il prononça quand même ces mots : "Ça va aller." Il lui caressa tendrement la joue avant de l'embrasser. Oui, ça va aller. C'est ce qu'il fallait se dire.



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Giulia était plongée dans le noir, tout ça n'était qu'un cauchemar ce n'était pas possible autrement. Elle allait finir par se réveiller, elle allait ouvrir les yeux au milieu de son lit et sentir la présence de Priam à côté d'elle. Elle allait finir par se réveiller et sortir de ce cauchemar horrible. Ça ne pouvait pas être réel, comment cela pouvait être réel ? Dans quelle réalité ce genre de chose pouvait arriver aux gens ? La vie ne pouvait pas être aussi cruelle, aussi sombre ? C'était ça ? La punition pour avoir émis des doutes. Tout était flou autour d'elle, il n'y avait que Priam comme une petite lueur d'espoir et un minime réconfort. Priam qui tentait de trouver des mots et qui était ce qui lui restait un peu d'espoir. Priam savait toujours trouver les mots, toujours ce qu'il convenait de faire. Il avait su la rassurer quand elle avait été effrayée à l'idée de devenir mère, de la vitesse de leur relation. Il avait su la rassurer dans toutes ses incertitudes. Aujourd'hui encore il trouverait les mots, elle le savait. Priam savait toujours comment l'apaiser. Giulia ne s'était pas rendu compte avant aujourd'hui qu'il avait appris à la comprendre si bien, qu'il connaissait les recoins de son cerveau, ses petites manies, ses petits tics. Il connaissait tout d'elle.

Il la connaissait suffisamment pour ne même pas essayer de la calmer quand elle déversa toute sa colère et toute sa haine sur Donna. Donna qui parlait alors qu'elle voulait simplement passer. Qu'elle voulait simplement sortir de ce cauchemar. Donna qui se montrait comme un obstacle face à eux. Giulia était prête à descendre de la chaise dans laquelle on l'avait installée pour la faire bouger d'elle même si elle pouvait. Elle s'apprêtait à le faire quand , encore une fois, Priam eut encore une fois la réaction adéquate pour calmer la situation. La foule se dispersa après son cri de folie auprès de Donna. Plus personne ne prononça un mot et Giulia replongea dans le brouillard. Elle se concentra sur les mots de Priam qui voulait la rassurer, elle se concentra pour ne pas laisser les larmes embrumer ses yeux. Ça ne pouvait pas arriver, ce n'était pas possible. Elle sanglota en silence. Elle voulait se montrer forte mais elle sentait toujours le sang couler entre ses jambes. Elle se laissa hisser dans la voiture, elle se sentait même plus la force de tenir sur ses jambes. Ses cris après Donna avaient dévoré le peu de force qui lui restait. Priam prit sa main, ses paroles se voulaient apaisantes, rassurantes mais elle voyait dans ses yeux qu'il retenait les mêmes angoisses qu'elle. Elle tenta de contenir une angoisse. Comment surmonter cela ? Un sanglot s'étrangla dans sa gorge quand il l'embrassa. "-Je suis désolée…" souffla l'italienne d'une minuscule voix. Tout cela était un poids trop lourd à porter sur ses seules épaules.

Elle laissa sa tête aller contre la vitre, ne faisant même pas attention au paysage qui défilait jusqu'à l'hôpital. Elle ne sut pas dire combien de temps s'était écoulé entre le moment où ils étaient partis du lycée et l'arrivée aux urgences. Quand Priam sortit de la voiture pour aller chercher quelqu'un, elle laissa échapper les sanglots qu'elle retenait depuis qu'il avait démarré sur le parking. Elle ne voulait pas pleurer devant lui alors qu'il tentait de retenir ses larmes pour elle. Un infirmier ouvrit la porte et lui demanda si elle pouvait marcher, elle voulut répondre que oui mais manqua de tomber en voulant descendre de la voiture. Il l'attrapa juste à temps pour l'asseoir dans un fauteuil. Lui aussi avait des mots qui se voulaient rassurants mais elle savait qu'il ne pouvait pas affirmer que tout allait bien. Ils feraient le maximum. "-Priam.." elle chercha sa main pour la prendre dans la sienne. " -Je suis dé.. désolée.." répéta-t-elle en retenant ses sanglots mais c'était une tâche trop ardue. Elle ne devait plus ressembler à rien, les larmes dévalaient ses joues depuis ce qui lui semblait des heures à présent.  

L'urgentiste la poussa à travers la salle d'attente pour l'emmener faire les tests nécessaires. Giulia essaya de ne pas regarder les ventres ronds du service de maternité. Elle trouvait presque ça cruelle de la part de l'hôpital de mettre les urgences au même endroit que les visites de contrôle. Elle se sentait envieuse de ces femmes qui attendaient patiemment sans se soucier de quoi que ce soit. Elle ferma les yeux pour ne pas pleurer plus fort. Elle avait encore l'espoir de se réveiller, de faire disparaitre la douleur qui lui compressait la poitrine. Elle avait encore l'espoir que ce ne soit qu'un cauchemar horrible, que Timmy viendrai la réveiller en sautant sur le lit. Timmy… Penser au fils de Priam accentua la douleur, il était tellement heureux de savoir qu'il allait être grand frère. Il était tellement enthousiaste à l'idée que Giulia ait un bébé dans son ventre. Comment pourrait-elle surmonter la perspective de lui dire que le bébé n'était plus là ? Elle chercha Priam, serra sa main plus fort dans la sienne. "-Et Timmy ?" demanda-t-elle comme si la question était parfaitement logique.
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Priam Whitaker
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Tout pouvait changer en une micro-seconde. Même si pour le moment, Priam n'était pas en état d'y penser, il y aurait cette idée bien plus tard. Encore ce matin, il regardait des photos de nurserie, essayant de trouver des idées pour celle de leur futur enfant. Avec Giulia, ils réfléchissaient déjà à l'emménagement de leurs plannings, fait des recherches de crèches, trouvé un prénom... Maintenant, même si Priam était une personne profondément optimiste, certaines pensées lui arrivaient à l'esprit. Il les chassa en secouant la tête. Non. Il refusait de se laisser aller à imaginer le pire. Tout se passerait bien. Il refusait de ne penser qu'une seconde au contraire.

Tout se déroulait trop vite. Priam agissait machinalement, mais il avait l'impression de voir la scène comme un spectateur. Il n'avait pas le temps de réfléchir, il fallait agir. Le plus important pour lui était de s'occuper de Giulia, de l'aider, de la rassurer. Il ressentait toute sa crainte, il la partageait. Priam continuait à lui tenir la main. Il était hors de question qu'il la lâche qu'une seule seconde. Il déposait des baisers sur son front, tout en caressant ses cheveux. Priam continuait à lui murmurer que tout irait bien, tout en s'en convaincant lui-même. Il se sentait nul, incapable... S'il pouvait prendre la douleur de l'italienne, il le ferait. Sans l'once d'une hésitation. Alors, il continuait à faire ce qu'il pouvait, essayer de la rassurer en espérant que cela marcherait.

Priam se sentit mal quand il entendit Giulia s'excuser. "Arrête. Ce n'est pas de ta faute." Il ne fallait pas qu'elle s'en veuille, elle n'avait rien fait de mal. Ses mains se serrèrent sur le volant quand il repensa à ce qu'il s'était passé, aux deux adolescents qui avaient causé cette situation. C'était mieux pour eux qu'il ne les pas vu directement. Quand il les confronterait demain, les nerfs seraient descendus... Enfin... Normalement. Car tout allait bien se passer. Un bruit de Klaxon le sortit de ses pensées. Entre le stress, la précipitation, tout son corps qui tremblait, il était distrait, il n'avait pas fait attention au stop qu'il venait de griller. Il inspira un grand coup, se forçant à se calmer. Il fallait mieux éviter qu'il évite un accident de plus.

Ils arrivèrent à l'hôpital et un infirmier en sorti aussitôt pour installer la brune dans un fauteuil. Priam les suivi, expliquant ce qu'il s'était passé, butant sur les mots alors que son coeur continuait de faire les montagnes russes. "Giulia... Ne t'excuse pas. Tu n'as rien fait de mal. Tout va aller..." On les installa dans une salle d'attente. Priam alla à l'accueil, ne comprenant pas pourquoi Giulia n'était pas vu tout de suite. Ne voyaient-ils pas qu'il y avait une urgence ?! On lui demanda de patienter encore, réponse qui ne fut pas satisfaisante. Dans un soupir, il retourna s'asseoir auprès de Giulia. Il prit sa main, caressant le dos du pouce.

Quand elle lui demanda pour Timmy, le professeur hocha la tête. "Je vais dire à mes parents d'aller le chercher à l'école..." dit-elle, alors qu'il commençait à sortir son portable de la poche. "Je pense que... Il vaut peut-être mieux rien ne le dire pour le moment ?" Il ne voulait pas lui faire peur si tout allait s'arranger. Timmy aimait tellement Giulia, il s'inquiétait pour elle, même lorsqu'elle se coupait un peu le doigt. Ils verraient comment les choses se passent et ils aviseraient après. "Je ne sais même pas ce qu'on peut lui dire..." dit l'anglais dans un soupir. Ce n'était pas le genre de discussions qu'il pensait avoir avec son fils aussi tôt.

"Mademoiselle Bartonelli ?" Priam se leva, indiquant leur présence. Une infirmière arriva pour venir chercher la jeune femme. Priam tenait toujours la main de l'italienne, prête à les suivre, mais l'infirmière l'arrêta, levant la main. "Le médecin va devoir la voir seule..." Il mit un petit moment avant de comprendre le sens de ces mots. Il secoua la tête. "Non... Je refuse de la laisser seule. Je viens avec elle." Pensaient-ils vraiment qu'il allait abandonner Giulia dans le moment le plus terrifiant de leur vie ?




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Assise dans la salle d'attente le temps semblait s'écouler si lentement que Giulia avait l'impression de mourir sur place. Elle avait toujours les mains recouvertes de sang et elle sentait le regard des autres personnes autour d'eux. Des femmes aux ventres arrondis qui la regardaient avec bienveillance, pitié, un peu des deux. Elle attrapa la main de Priam, il était aussi mal à l'aise qu'elle. Il avait déjà fais un aller retour à l'accueil pour demander ce qu'ils faisaient encore là. Malheureusement, personne ne semblait pouvoir leur donner plus d'informations. Elle serra la main de Priam doucement, c'était la seule chose sur laquelle elle voulait se concentrer. Elle ne voulait pas penser a ce qui pouvait se passer, pas aux nouvelles que l'on pourrait lui annoncer. Elle avait trop peur de ce qui allait arriver.

Evidemment, ses pensées étaient allée pour Timmy en premier, elle avait été tellement heureuse de lui parler de sa grossesse, qu'il soit heureux de devenir grand frère, qu'il soit enthousiaste autant qu'eux à cette nouvelle. Maintenant, elle s'imaginait rentrer avec la pire des nouvelles. Le genre de nouvelles qu'il était impossible de compenser.

Le temps sembla durer une autre éternité avant qu'une infirmière appelle son nom au milieu de la salle d'attente. Elle voulu se lever mais évidemment elle n'en avait pas la force. Priam le fit pour elle. Elle sentait de plus en plus la panique le gagner. En réalité cela ne devait faire que quelques minutes à peines qu'ils étaient là, mais elle avait l'impression que cela faisait des heures. " -S'il vous plait c'est le père ..." dit-elle la voix un peu tremblante quand l'infirmière lui indiqua que le médecin voulait la voir seule. Peut-être avaient-ils pensés que Priam n'était qu'un collègue étant donné qu'elle se faisait encore appelé mademoiselle. L'infirmière sembla hésiter quelques secondes mais hocha la tête positivement. L'italienne lâcha un soupire. Elle ne s'imaginait pas vivre cela seule, encore moins laisser Priam paniquer seul au milieu de la salle d'attente. Elle était heureuse qu'il puisse l'accompagner, c'était un faible réconfort mais un réconfort quand même.

Elle l'installa dans une pièce, allongée sur la table d'occultation et lui adressa un sourire rassurant. "-Je vais vous faire une prise de sang et prendre votre tension. Le médecin viendra ensuite vous faire l'échographie." dit l'infirmière d'une voix douce. Giulia sentait bien qu'elle essayait de se montrer rassurante. "-Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer." l'italienne hocha la tête doucement. Disait-elle ça pour les rassurer ou était ce quelque chose de fréquent et elle disait la vérité. Giulia attrapa la main de Priam pendant que l'infirmière faisait ce qu'elle avait à faire. Quand elle ferma la porte derrière eux indiquant que le médecin Giulia eut l'impression d'attendre encore une autre heure mais ce dernier poussa finalement la porte accompagné de la machine d'échographie et de l'infirmière. Il leur adressa une sourire et s'installa sur le tabouret roulant à côté d'eux. "-Votre prise de sang est bonne. Il semble que votre bébé va bien. On va vérifier pour être sur, mais je ne suis pas inquiet."

Le coeur de Giulia s'allégea d'un coup. Le bébé allait bien. Un sanglot de soulagement s'échappa de sa gorge et elle attrapa la main de Priam avec un sourire rassurée sur le visage.

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