Mickey la troublait, elle ne pouvait pas le nier, du moins, elle ne pouvait plus. Ça avait toujours été un peu le cas, mais depuis quelque temps c’était un sentiment de plus en plus présent dans l’esprit de Cassie. Il l’avait toujours troublé. Mickey et son sourire charmeur, Mickey et son air sûr de lui, sa façon malicieuse de remettre la mèche qui lui tombait devant les yeux. Mickey et sa façon si particulière de lui être agaçant. Il l’était toujours, mais plus parce qu’il lui plaisait que par son attitude en réalité. C’était bien là le vrai souci depuis toujours. Cassie s’était toujours considérée comme hors course dans les filles qui pouvaient plaire à son voisin. Elles étaient toutes tellement belles, les filles avec lesquelles il s’affichait. Cassie avait passé des années à les regarder de loin. Elles ressemblaient toutes à des mannequins, elles étaient subjugante. Elle, à côté, était royalement banale. Elle n’était que la fille un peu timide d’à côté, qui préférait passer la nuit la tête sur sa machine à coudre plutôt que dans les boîtes de nuit. Oui, ils n’étaient plus du même monde depuis des années alors pourquoi aurait-elle eu une occasion d’attirer son attention ?
Pourtant, ce soir , c’était elle qui était là. Même si elle doutait encore de pourquoi, comment, et de toutes les raisons qui pouvaient pousser Mickey a la trouver intéressante. Il avait redoublé d’attention à son égard depuis sa rupture. Etait-ce simplement ça ? Elle était devenue une sorte de premier prix ? Non, Mickey ne lui ferai jamais ça. Elle le savait, sinon elle n’aurait pas mis les pieds ici. Elle échangea son manteau contre une coupe de champagne et en avala une immense gorgée pour faire descendre son stress. Pourquoi était-elle aussi nerveuse ? Elle connaissait Mickey depuis toujours. Ils avaient toujours été voisins, ils avaient joué ensemble petits. Mais ça faisait tellement longtemps qu’ils n’avaient pas passé de temps ensemble dans l’intimité. “-Tu.. Tu ne t’es pas donné trop de mal pour moi j’espère.” elle rit, nerveuse, finissant le reste de sa coupe.