Je serai là, toujours pour toi. N'importe où quand tu voudras ; Millicent

Cassie avait passé une bonne partie de la matinée à préparer toutes les pâtisseries qui pourraient faire plaisir à sa meilleure amie. Elle était même passer chez l'un des meilleurs chocolatier de whitebridge et s'était arrêtée acheter la boisson préférée Millie a Starbuck ainsi qu'un bouquet de fleurs immenses. De loin, on aurait pu croire que la jeune femme tentait de se faire pardonner mais elle avait une mission bien plus complexe à accomplir. Elle devait remonter le moral de Millicent et cela n'allait pas être gagné. Elles étaient parties au ski pour le nouvel an cette année sur l'idée de Cassie, et son amie avait fait une mauvaise chute sur les piste qui lui avait valu l'usage de sa jambe le temps de s'en remettre. Malheureusement, sans sa jambe, la jeune femme ne pouvait pas danser et c'était là sa grande passion. Millie était à la danse ce que Cassie était à la mode et elle ne pourrait pas se passer de sa passion. C'était la même chose pour son amie. Depuis qu'elles étaient rentrées, Millie déprimait donc la plupart du temps, s'ennuyant dans le fond de sa chambre car elle ne pouvait pas se déplacer seule. Le petit ami de cette dernière , qui aurait dut être aux petits soins ne pouvait pas faire plus inutile. Cassie désespérait d'entendre Millicent lui dire que Thomas était arrivé avec des fleurs, passait des nuits à lui masser les épaules et la couvrait de petits soins. Mais il ne faisait rien. Il était indifférent et elle l'avait même croisé plusieurs fois se pavanant dans les rues de Whitebridge alors qu'elle savait son amie d'enfance , m'outrant à petit feu d'ennuie dans la pénombre de sa chambre.

Cassie avait donc décider de faire tout ce que Thomas aurait du prendre la peine de faire, ce qui était, selon elle, le minimum pour la personne qu'on était censé aimer. Comment dire, que la situation n'avait pas aider la jeune femme à l'aimer plus. Elle qui avait toujours eut du mal avec lui, trouvant qu'il traitait mal sa meilleure amie. Cela ne faisait que de la confirmer finalement. Dans toutes les personnes que Cassie connaissait Thomas était sans doute la plus négligente. Si il ne prenait pas la peine de prendre soin de Millie, elle le ferait et profiterai de cette après midi entre filles pour convaincre son amie de le quitter comme il le méritait.

Cassie sonna à la porte de la villa des Odegaard et attendit qu'un membre du personnel vint lui ouvrir et la laisse accéder à la chambre de Millie. Elle connaissait la maison par coeur, comme tous les gens qui y travaillait. Elle emprunta les escaliers et le couloir et frappa à la porte attendant l'approbation de Millie pour y entrer. Elle l'entendit ruminer derrière la porte et elle rigola. "-Rassure toi, ce n'est pas l'autre con de Miller." Elle savait , pour l'avoir entendu se plaindre des millions de fois que son amie n'appréciait que très peu le bras droit de son père et même si elle ne se permettrait jamais de l'insulter comme Millie le faisait, si cela pouvait lui redonner le sourire, elle le ferait. "-Comment tu vas ?" dit-elle, en déposant les sacs qu'elle portait à bout de bras et lui tendant le bouquet de Lys qu'elle avait ramené. "-Je t'ai pris tes chocolats préférés et j'ai cuisiné plein de bonnes choses. Il y a aussi des masques et de quoi te faire une super pédicure. Tes oreilles méritent d'être vernis, même s'ils sont prisonniers." elle tenta un sourire, espérant remonter le moral de la jeune femme.

Je serai là, toujours pour toi. @Cassie Sullivan & Millicent, le 11 février 2024. La douleur était insoutenable. Millicent était assise dans son lit, elle ne bougeait pas, pourtant, elle avait l'impression d'une torture. Un supplice insurmontable qui irradiait tout son genou jusque dans le haut de sa hanche. Millie tendit la main vers sa table de nuit pour prendre son pilulier. Un cachet de morphine n'allait pas lui faire de mal, c'était même le contraire. Elle n'arrivait juste pas à maitriser la dose. La blonde les avalait un peu trop facilement. Mais elle en avait besoin, pour oublier la douleur, mais aussi parce que ça lui permettait de se vider la tête.

La plupart du temps, pour chasser ses mauvaises pensées, qui étaient bien trop nombreuses, Millicent allait danser. Elle vidait toute sa frustration, sa rage, sa tristesse, tout ce qu'elle ressentait à travers son corps. Pour certains, ce n'était que des arabesques, mais pour Millie c'était son exutoire. C'était. Au passé. Car avec une jambe dans le plâtre, elle ne pouvait plus en faire. Bien évidemment, elle savait qu'il existait des moyens de danser en utilisant que ses bras. Mais ce n'était pas pareil, ça n'avait pas la même saveur. Millie déprimait. Elle ne pouvait plus faire grand-chose à part se plaindre dans le fond de son lit. Parfois, elle essayait de se lever, de s'occuper, mais la douleur était telle qu'elle préférait ne plus bouger.

La blonde ferma les yeux. La morphine faisait son effet, et son esprit s'alourdit. Elle entendit quelques coups sur sa porte. Millie grommela quelques mots, se frottant les yeux alors qu'elle essayait de se réveiller. Un sourire étira ses lèvres tandis que Cassie passa le pas de sa porte. telle le rayon de soleil qu'elle était, sa présence la réchauffa aussitôt. "Tu sais, il n'est pas si con que ça en fait…" dit-elle avec un petit rire, alors que son amie mentionna Miller. Même, elle était étonnée de prononcer de tels mots. Elle avait toujours vu le bras droit de son père comme un con aigri qui ne faisait qu'écouter le paternel comme un bon toutou. Mais, elle avait fini par passer de plus en plus de temps avec lui. Elle avait appris que sous ses apparences d'ours mal léché, Miller était quelque de bien, qui pouvait être attentionné. Du moment qu'il était de bonne humeur et qu'on soit dans ses bonnes grâces.

"On fait aller. Je viens de prendre un médicament, donc je suis un peu dans les vappes." dit-elle avec un petit sourire. Elle évita de dire que le médicament en question était un énième cachet de morphine. Elle regarda, touchée, tout ce que la brune lui avait apporté. Elle prit Cassie dans ses bras, la serrant aussi fort qu'elle pouvait. "J'ai vraiment de la chance de t'avoir comme amie. Tu es la meilleure du monde, je ne sais pas ce que je ferais sans toi." Elle le pensait réellement. Cassie, c'était sa bouée de sauvetage dans ce monde. La seule personne qui avait du souci pour elle. Elle prit un masque au litchi, puis un autre à la goyave, regardant les deux. "J'hésite... Tu me conseilles lequel ?"

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