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How can we dance when our earth is turning. » Astrea #2

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How can we dance when our earth is turning @Astrea Betchley & Alma ; 28 septembre 2023. Alma adorait Astrea pour de nombreuses choses. Le fait qu’elles avaient énormément de points en commun, comme l’amour pour les ragots, les brunchs, le shopping. Le fait qu’elle pouvait lui parler sans se sentir juger ou prise pour une idiote. Les bons conseils qu’elle lui apportait ou parfois des mauvais, mais toujours à l’aider quand elle faisait des bêtises. Elle avait une confiance inébranlable en la brune qu’elle considérait vraiment comme sa meilleure amie. Puis, être proche avec Astrea pouvait aussi avoir des avantages, même si pour Alma, tout cela n’était que secondaire. Mais lorsqu’elle était invitée à des avant-premières, comme c’était le cas ce soir, Alma avait l’impression que c’était un vrai cadeau et se sentait touché par cette proposition. Alors bien évidemment, la brune acceptait. De toute façon, elle ne refusait jamais une sortie, encore plus lorsque cela se passait dans un monde de strass et de paillettes.

Les deux amies avaient passée une très bonne soirée, même si elle était loin d’être terminé. Après l’avant-première, elles avaient décidés de passer la soirée en boite. Alma adorait lâcher son corps et son esprit sur la piste de danse, tout comme flirter avec de jolis garçons qu’elle pouvait rencontrer. Dans la file d’attente pour rentrer dans la discothèque, Alma tenait son amie par le bras, tandis qu’elles discutaient.  "Je n’ai absolument rien compris au film qu’on vient de voir…" dit-elle avec un petit rire. Même si l’événement avait été sympa, elle s’était mortellement ennuyé durant la projection. Une fois rentrée, Alma traina Astrea vers le bar  "Allez ! J’ai entendu dire que les cocktails sont mortels ici !"

Cela faisait un moment qu’Astrea et Alma étaient entrées dans la boite de nuit. Alma avait perdu la notion du temps. Elle s’amusait sur la piste de danse, bougeant en rythme. Elle était tellement concentrée sur la musique qu’elle ne se rendit pas compte des premiers mouvements de foule, des cris qui s’élevèrent. Puis la musique s’arrêta et c’est là qu’elle vit deux hommes armés. Aussitôt son coeur s’emballa. Elle avait l’esprit un peu embrumé par l’alcool, elle ne comprenait pas encore ce qu’il se passait, mais elle savait que la situation craignait. La seule pensée qu’elle avait en tête, c’était de retrouvé Astrea. Elle parcouru la salle des yeux, essayant de voir où elle était. Elle commençait à s’imaginer le pire. La peur montait en elle, comme les larmes qui perlaient à ses yeux.



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Ma bouille : How can we dance when our earth is turning. » Astrea #2 Mishti-rahman-influencer
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La brune n'avait pas énormément d'amis. Elle s'était des connaissances, de potes comme diraient certains mais des amis, des vrais elle les comptait sur les doigts de la main. Elle avait passé toute son existence dans les casting, les promotions, les shooting qu'elle n'avait jamais vraiment eut le temps et les moyens de se créer de réelles relations. Bien souvent, les gens qu'elle rencontraient voulaient simplement profiter de la notoriété que donnait le nombre de ses followers sur internet ou sa tête affichée en gros plan dans un abri bus pour la pub d'un nouveau parfum. Si elle avait dut nommer ses amis cependant, elle aurait sans le moindre doute commencé par Alma. Alma était une réelle amie et elle ne faisait pas partie de ceux qui tentaient chaque fois d'obtenir des faveurs sur le simple fait de l'amitié. Astrea comprenait pourquoi, c'était rare pour les gens du milieu d'être amis avec des gens ou même de fréquenter des gens qui ne l'étaient pas. Cela pouvait paraitre prétentieux comme formulation mais fréquenter des gens dont la vie était plus que dans la norme rendait toujours tout compliqué. A moins de les connaitre d'avant la célébrité, bien souvent, cela était compliqué.

Elle avait constaté que bien trop souvent, ces gens là étaient trop fascinés ou envieux de la vie de célébrité pour se rendre compte tout ce que cela imposait derrière. Il fallait accepter, de se faire déranger au moindre moment. A la terrasse d'un café ou dans la rue. De devenir cette sorte de photographe pour les admirateurs et même parfois d'être simplement mis de côté pendant quelques secondes voir minutes quand la personne avec qui vous étiez devenait le centre d'intérêt. Bien souvent, les gens normaux, finissaient par détester cela. Alma elle, connaissait déjà ce milieu là, sans être elle même le centre des attentions elle avait grandit dans une milieu qui favorisait ces comportement. Elle faisait partie de la catégorie de ceux qui fréquente des célébrité sur le simple fait d'avoir énormément d'argent. Astrea appréciait que sa meilleure amie sache gérer tout cela et le prenne plus souvent avec humour qu'autre chose. A sa façon, Alma était devenue une sorte d'influenceuse elle aussi, puisque toutes les personnes qui suivait la mannequin sur Instagram la connaissait à présent.

C'était pour cette raison aussi que ce soir là, et comme souvent si ce n'est tout le temps, la brune avait choisi son amie pour l'accompagner à l'avant première. "-Oui ce n'était pas le meilleur film de ma vie" elle rigola, les films d'auteur c'était rarement son truc. Elle qui n'avait jamais trop de temps personnel à s'accorder avait une culture cinématographique quelque peut limité. Comme en témoignait le seul film qu'elle regardait quand elle avait le temps : Twilight. La seconde partie de la soirée s'annonçait bien plus amusante cependant. Elles sortaient peu à Whitebridge, mécontentes de trouver toujours les même têtes. Mais les boite de nuit VIP de Boston était un terrain de jeu des plus favorables. "-Pour me faire pardonner je t'offre un cocktail." rigola-t-elle en se laissant entrainer vers le bar par l'enthousiasme débordant de son amie.

La jeune femme n'aurait pas sut dire combien de cocktails elle avait bu avant que les premiers cris de panique ne retentissent. Elle devait être a quatre verres mais la vision d'un canon de pistolet les gomma presque aussitôt. Elle chercha dans le vide la main d'Alma pour la serrer dans la sienne mais elle ne trouva rien. Elle jeta un regard tout autour d'elle mais la brune avait disparue. Un souvenir amer de la course hippique lui monta à la gorge. Les hommes cagoules firent un pas en avant et la foule comme une seule et même personne recula avec un souffle de panique. "-Messieurs , Mesdames, nous allons passer récupérer vos affaires personnelles, coopéréés et tout se passera bien." dit le premier en s'avançant d'un nouveau pas. Un brouhaha s'empara de la boite de nuit alors que chacun commençait a comprendre ce qui était en train de se passer. L'un des homme pointa son arme vers le plafond et tira. Quelqu'un cria mais le silence tomba. "-TAISEZ VOUS ET PREPAREZ VOS AFFAIRES" l'ordre se fit plus autoritaire et direct que le premier.

Astrea inspira doucement, faisant le calcul de ce qu'elle avait sur elle. Son sac était au vestiaire avec son manteau. Evidemment, comme elle sortait d'un événement public, elle portait des bijoux de valeur. Elle décrocha ses boucles d'oreilles et retira son collier. Elle regarda de nouveau à la recherche d'Alma, c'était plus important de la retrouver elle que de tenter de préserver des bijoux et sa carte bancaire.

"-ALLEZ VOUS FOUTRE PAR TERRE CONTRE LES MURS" intima celui qui avait tiré en pointant son arme au hasard. La foule se précipita en courant le long des murs pour s'y asseoir. Chacun recroquevillés pour tenter de se faire oublier. Astrea se laissa tomber par terre, sans parvenir à quitter les hommes du regard. Elle s'assît sur la main de quelqu'un sans s'en rendre compte et son visage s'illumina quand elle reconnue son amie. "-Alma.." chuchota-t-elle, une pointe de joie dans la voix. "-Tu n'es pas blessée ?" demanda-t-elle doucement en s'asseyant avec elle. Au moins, elles s'étaient retrouvées.
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How can we dance when our earth is turning @Astrea Betchley & Alma ; 28 septembre 2023. Comment une ambiance pouvait-elle aussi vite basculer ? Il y a une minute, la brune faisait ses meilleurs mouvements sur la piste de danse et maintenant, la panique la gagnait. Les gens armés qui avaient fait irruption dans la boite de nuit crachaient des ordres qu'Alma n'arrivait pas à comprendre. Elle avait l'impression d'avoir un bourdonnement dans les oreilles et sa tête était lourde. Elle sentait son rythme cardiaque s'accélérer et ses jambes tremblantes. Elle dut s'appuyer contre un mur pour ne pas se retrouver contre le sol. Un coup de feu retentit, Alma sursauta pendant qu'une marée de gens en panique se précipitèrent vers les murs, manquant de l'écraser. Elle s'assit sur le sol, toute amorphe, alors qu'elle essayait de canaliser ses émotions et de retrouver un esprit lucide. Il le fallait !

Astrea se retrouva auprès d'elle et voyant un visage rassurant, la brune sauta dans les bras de son amie, tandis que les larmes commencèrent à couler. "Mon Dieu, Astrea, qu'est-ce qui se passe ?" pleura-t-elle contre l'épaule de la mannequin, son maquillage coulant sur ses joues. Elle savait qu'elle allait abimer la belle robe de son amie, mais au vu de la situation, ça n'était pas un problème. "Que va-t-on faire ?" chuchota-t-elle. Dans les situations comme ça, la seule pensée qui vint à Alma était tout simplement d'attendre. Les secours allaient rapidement arriver... Si quelqu'un avait réussi à les prévenir. Alma n'avait pas son portable sur elle, l'ayant laissé au vestiaire. Elle parcourut la salle des yeux, espérant que quelqu'un ait été assez courageux pour pouvoir le faire.

Les hommes armés continuèrent à passer devant leurs otages. L'un d'eux s'arrêta devant Alma, avant de lui donner un coup dans la cuisse. "Toi ! Donne moi tes affaires !" La brune obéit sans aucune objection, abandonnant ses bijoux. Elle eut l'impression d'un déchirement au coeur quand elle dû laisser à l'homme une bague qui était dans sa famille depuis des générations. En temps normal, elle ne se laissait pas faire, elle avait du répondant, mais actuellement, elle était bien trop terrifiée pour ouvrir sa bouche. Dès que l'homme fut parti, elle se retourna vers son amie avant de demander, le plus bas possible "Tu penses que la police est en route ?"



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Astrea serrait tellement fort la main d'Alma que c'était à se demander comme cette dernière pouvait encore la sentir mais la peur devait anesthésier tout son corps. C'était le cas pour la mannequin en tout cas, tout semblait irréel et certaines sensations paraissaient si lointaines quand d'autres étaient presques omniprésente. Elle pouvait sentir son coeur battre si fort, le froid du sol la glacer jusqu'à ses os et la crispation dans sa mâchoire la rendre douloureuse. Elle se blotti un peu plus fort contre Alma, elles parviendraient à se rassurer l'une l'autre, elle en était sure. Elles l'avaient toujours fait. Pas dans des situations aussi extrêmes mais elles seraient solidaires, une fois encore dans ce moment. Elle inspira doucement, retint son souffle quand il s'arrêta devant elles pour réclamer les bijoux que son amie portait. Il savait très bien ce qu'il faisait, faisant le tour des gens pour réclamer l'argent comme un pasteur à la fin d'une messe. Les autres pointaient leurs armes aléatoirement sur les visages qui se crispaient dans l'effrois. "-Ça va aller" murmura la brune à sa meilleure amie. Elle se voulait convaincante. Pour elle, et pour Alma également. Elles ne devaient pas tomber dans le désespoir, le désespoir entrainait à faire des folies. Personne ne devait essayer de jouer les héros. C'était la pire solution à envisager.

"-Ecoute moi Alma... on va faire ce qu'ils demandent et tout ira bien.." Elle avait besoin de formaliser ses propres pensées pour se convaincre elle même sans doute. Pour se rassurer aussi. Si elle le disait, cela était plus réel. Tout allait bien se passer. "-Si on fait tout ce qu'ils veulent ils finiront par partir quand ils auront remplis leurs sacs.." elle susurra doucement, évitant de parler trop fort et surveillant les aller et venus des types qui s'en mettaient plein les poches. "-Tout va..." mais elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un courageux, ou plutôt un imbécile se leva prêt a faire face. Sans doute persuadé qu'il serait suivit par ses amis ou les autres clients de la boite de nuit. Il se jeta sur les voleurs dans un geste désespéré, hurlant comme un animal à l'agonie. Astrea retint son souffle, cet idiot allait tous les faire tuer. L'un des voleurs hurla, pointant son arme sur le pauvre bougre qui agita les bras en l'air. Sa tentative était veine, qu'est ce qu'un homme seul face à une arme? C'est de la poudre de perlimpinpin. Il pointa le canon vers lui et Astrea sera la main d'Alma. "-Ferme les yeux." dit-elle précipitamment avant de fermer les siens et d'entendre une détonation résonner dans le silence de la boite de nuit.
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How can we dance when our earth is turning @Astrea Betchley & Alma ; 28 septembre 2023. Même si elle montrait une image d'elle forte, dans le fond Alma était une vraie peureuse. Elle criait quand elle voyait des souris, elle bondissait quand on la surprenait, elle se cachait les yeux devant les films d'horreur... Mais maintenant, le film d'horreur se déroulait devant elle, dans la vraie vie, et elle n'avait jamais ressenti autant de peur. Elle était pétrifiée, tremblant de tout son être. Elle se colla à Astrea, cherchant une présence apaisante, mais elle n'arrivait pas à se calmer. Elle ne savait pas comment son amie faisait pour garder son sang-froid. Peut-être n'était-ce qu'une apparence, mais Alma était impressionnée. Même si elle était toujours autant affolée, elle essaye de calquer sa respiration sur celle de la mannequin, se calmant un peu. Elle essuya les larmes qui coulaient sur ses joues, tachant ses mains de mascara. Elle devait avoir une mine affreuse. Alma se sentait coupable d'avoir une telle pensée à ce moment précis. Il y avait des choses bien plus graves. Était-elle si superficielle que ça ?

La brune hocha doucement la tête quand son amie lui dit qu'il fallait faire tout ce que les ravisseurs demandaient. Bien évidemment. Elle n'allait pas jouer aux superhéros, elle était bien trop terrifée pour ça. Et même si elle avait une once de courage, elle n'était pas idiote. Ce n'était jamais une bonne idée de provoquer ceux avec une arme. Si seulement tout le monde pensait pareil... Un homme s'était levé, se jetant sur l'un des agresseurs. La suite fut rapide. Astrea lui demanda de fermer les yeux, la détonation, le silence pesant dans toute la pièce. Les larmes coulèrent de nouveau. Elle serra la main de son amie, avant de la regarder dans les yeux. "Astrea, tu sais que je t'aime hein ? Tu es ma meilleure amie. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi..."



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@Alma Beqiri

Astrea ferma les yeux, essayant d'oublier l'horreur qui se déroulait à peine quelques centimètres plus loin. Elle ferma les yeux, tentant d'oublier qu'à côté le corps de l'homme reposait sans doute dans une flaque à l'odeur ferreuse. Elle pouvait sentir l'odeur inonder l'endroit. Elle serra plus fort les mains d'Alma, elle voulait garder son calme mais ses mains tremblaient et trahissaient l'angoisse qui la gagnait peu a peu. Elle aurait aimé dire que tout allait bien se passer, elle aurait adoré pourvoir l'affirmer et rassurer sa meilleure amie mais elle ne le pouvait pas. Elle ne pouvait pas jurer à Alma qu'elles s'en sortiraient, elle ne pouvait pas affirmer à Alma qu'elles ressortirait de là. Et c'était ce qui lui faisait le plus peur. Etait-ce ça les derniers moments qu'elle partagerait avec sa meilleure amie ? Elle serra plus fort ses mains, rouvrant les yeux, elle voulait la rassurer, mais comment rassurer quelqu'un alors que l'on est dévorer par sa propre angoisse ? Elle se mit a faire silencieusement des adieux à toutes les personnes qui comptait dans sa vie. Elle remercia doucement pour toutes les belles choses qu'elle avait vécue. "-Moi aussi je t'aime. Merci d'être une amie si fabuleuse..." souffla-t-elle doucement plongeant ses yeux dans ceux de la brune en face d'elle. La plupart des meilleurs moments de sa vie avaient été vécues avec Alma. Elle avait été sa première réelle amie, sa meilleure amie, sa soeur de coeur. " -Tu es la soeur que j'ai toujours rêvé d'avoir."

Une larme roula sur sa joue. Elle ne savait pas à quel temps elle devait parler. Présent, passé, futur. Avaient-elles un futur ? Elle espérait que oui. Elle priait tous les dieux qu'elle connaissait en tout cas. Mais l'incident avait rendu les braqueurs plus violents, plus virulents et à présents ils s'adressaient à eux avec plus de hargne et de violence. Le geste inconsidéré de l'homme les avaient mis dans une situation inconfortable et maintenant qu'ils avaient tirés, qu'est ce qui les empêchaient de recommencer ? Ils se disputaient à ce sujet avec véhémences. L'un reprochant au tireur son geste, les autres ne prenant pas parti. Cela n'était pas grand chose en réalité mais le chaos qui en ressortissait ne faisait que glacer un peu plus le sang d'Astrea. Quelqu'un avait-il prévenu la police ? Quelqu'un était au courant de ce qui se passait ici ? Quelqu'un dehors cherchait-il une solution pour les sortir de là ? Elle répéta doucement sa prière silencieuse. Elle voulait revoir le soleil, retourner prendre des brunch au country club avec Alma, passer des soirées a se faire les ongles avec elle et partir sur un coup de tête en jet privé. Et puis , elle eut une petite pensée pour Jessie. Lui aussi, elle voulait le voir une dernière fois. "-Si on nous sort de là, je dirai à Jessie que je suis amoureuse de lui." lacha-t-elle tout simplement. Elle le ferait.

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« Nous ne sommes que de passage. » Son grand-père répétait souvent cela, sans qu’Alma en comprenne vraiment le sens. A vrai dire, il voulait dire qu’il fallait profiter de sa vie sur terre, car on ne restait pas longtemps. Alma en avait retenu que le fait qu’il fallait en profiter. Et elle le faisait, pleinement. La brune ne s’embêtait pas avec des questions de travail, d’études et tout le reste. Elle avait la chance de pouvoir le faire. Elle savait qu’elle était chanceuse de pouvoir croquer la vie à pleine dent, faire ce qu’elle voulait quand elle voulait, sans avoir se soucier du reste.

Mais maintenant, en pleurs, apeurée dans le fond de cette boite de nuit, elle se souvenait de ce que son grand père lui disait. La vie était courte. Elle avait toujours imaginé qu’elle finirait sa vie, vieille, heureuse, entourée de sa famille. Mais, la vie était joueuse et on pouvait être cueilli bien plus tôt qu’on ne se l’imaginait. Elle n’y avait jamais pensé avant, mais maintenant, cela la terrifiait.

Alma aurait aimé être plus forte, essayer de faire quelque chose pour les sortir de cette situation, tenir tête aux agresseurs, mais elle était tétanisée par la peur. Elle avait froid, terriblement froid, alors que quelques minutes avant, elle suait sur la piste de danse. Mais maintenant, elle avait presque l’impression d’entendre ses os claquer tellement elle était pétrifiée. Elle n’arrivait pas à calmer les larmes qui coulaient sur ses joues et cela s’accentua quand elle entendit son amie dire qu’elle était la soeur qu’elle n’avait jamais eu. « Tu es ma soeur aussi, Astrea. Je ne veux pas te perdre… » Elle s’accrocha à elle, comme si cela les empêcherait d’être séparée. « Je ne veux pas mourir… » dit-elle doucement, avec difficulté, comme si les mots étaient coincés dans sa gorge. La mort lui faisait terriblement peur. Même si elle avait profité de la vie, ce n’était pas suffisant, il lui restait encore plein de choses à faire.

Alma fut surprise d’entendre Astrea parler de Jessie. Dans un tel moment, elle pensait à lui. La jeune femme ne s’était pas rendue compte que son amie s’était autant éprise du jeune homme. « Tu vas lui dire Astrea, on va s’en sortir… » Même si elle n’était sûre de rien du tout. Elle tendait l’oreille, espérait entendre les sirènes de police au loin. Pourquoi les choses prenaient-elles autant de temps… A vrai dire, elle ne savait même pas combien de temps s’était déroulé. Cela pouvait être une minute comme une heure. Les cris des braqueurs s’intensifient. On sait que quelque chose ne se déroulent pas normalement, mais Alma n’arrive pas à les entendre suffisamment. Elle sente juste la tension monter, tandis que l’atmosphère devient de plus en plus oppressante.
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